combien de futurs y a-t-il derrière une tendance?
Les futurologues d’aujourd’hui aiment à se faire appeler “chasseurs de tendances“. Mais, au fait, qu’est ce qu’une tendance?
Les futurologues d’aujourd’hui aiment à se faire appeler “chasseurs de tendances“. Mais, au fait, qu’est ce qu’une tendance?
Comment des visionnaires accèdent-ils à la reconnaissance sociale?
Après un premier article qui posait la question “visionnaires du passé, comment ont-ils fait?“, ce second volet s’interroge sur “ce que le visionnaire du passé doit au présent“. Y sont évoqués quelques mécanismes idéologiques par lesquels nous fabriquons a postériori nos prophètes.
À partir de l’exploration de leurs mobiles, de leurs réussites et de leurs erreurs, en s’appuyant sur des exemples et sur une analyse approfondie, cet article se propose de rechercher chez des visionnaires du passé d’éventuels principes pour l’approche de notre futur. Il constitue le premier volet de l’étude.
Vouloir prévoir un futur posé implicitement ou explicitement comme imprévisible ne peut en toute logique que déboucher sur un raisonnement fautif. Rarement posée dans ces termes, cette incohérence fondamentale n’en existe pas moins sous différentes formes dans différentes démarches de futurologie.
Les biais cognitifs se définissent comme des erreurs de jugement à caractère systématique, largement partagé, et relevant de causes identifiées. Donc, à “biais cognitif“ devrait correspondre “erreur répertoriée“… donc “avérée“. Est-ce possible en futurologie où toute prédiction peut aussi bien s’assimiler à une erreur en cours qu’à une vérité en attente ?
La pensée du futur est-elle une pensée du temps ? Si la réponse est “non“ c’est extrêmement paradoxal, car si le temps est absent des rapports entre le présent et le futur où va-t-on le trouver? Si la réponse est “oui‘ c’est très ennuyeux, car nous ne savons pas penser le temps. Pourtant, penser le futur est quelque chose que nous sommes amenés à faire quotidiennement? Comment faisons-nous ?
Intégrant en un concept unique la continuité, l’effet de seuil et le changement d’état, la percolation apparaît comme bien adaptée à l’approche du futur.
La légitimité peut être posée comme l’arbitre des changements sociaux. Ses caractéristiques originales font apparaitre ce concept comme pertinent pour étayer une approche plus rationnelle du futur.
De Big Brother à la dictature des robots, de la programmation génétique à l’apocalypse environnementale, les pronostics divergent. Mais une certitude émerge par delà ces différences:
Notre futur sera totalitaire ou ne sera pas (… ce qui, en l’occurrence, est une autre façon de l’être).
Plus le nombre de forces mises en jeu sera important, moins les observations courtes nous renseigneront sur le sens général de l’évolution. C’est ce postulat qui est illustré par cette confrontation entre la métaphore du train et celle du voilier.
Des catastrophes écologiques qui nous laisseraient tous égaux dans la détresse jusqu’aux possibles technologiques supposés bénéficier à chacun, la question du contenu du “NOUS“ apparaît centrale en futurologie. Mais si le “NOUS“ y est toujours présent, il avance le plus souvent masqué et ce “NOUS“ implicite n’a souvent rien à voir avec nous.
Il ne s’agit pas là d’une métaphore, mais plutôt d’une parabole destinée à présenter les contours de ce que peut ou doit être la prévision. Elle interpelle notamment sur les rôles respectifs des deux principes usuels de la prédiction
À l’articulation de toutes les sciences cognitives (linguistiques, psychologie, psychanalyse, philosophie…), la métaphore et ses dérivés présentent des intérêts tout particuliers dans l’élaboration des approches du futur. Un survol rapide qui s’appuie sur quelques citations de chercheurs en sciences humaines.