interfaces immatérielles: la relance de la miniaturisation

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“L’intelligence” d’un ordinateur pèse de moins en moins lourd
Dans les années 1970, un transistor, soit le composant de base essentiel de tout nos microprocesseurs, mesurait 12 micromètres, le standard en 2011 est de 32 nanomètres.
Et nous n’avons encore rien vu (même source):

 Un tout premier transistor au graphène a vu le jour en 2007 …/…ce transistor atteint la petitesse d’une épaisseur d’un atome et de 10 atomes de long.

Pour l’essentiel des usages, ces progrès relèvent cependant du gadget, car l’encombrement aujourd’hui ne dépend plus de ces éléments-là. Que porte-t-on quand on porte un portable? Principalement un écran et un clavier, c’est-à-dire les outils d’interactions de l’utilisateur, réductibles au seul écran dans le cas des tablettes ou des smartphones. Leurs miniaturisations sont bloquées par l’échelle de l’utilisateur, celle de sa vision, celle de ses actions sur l’objet, de ses doigts, de l’ampleur de ses gestes …etc.
Tout cela nous amène au Mobile World Congress 2017 qui a vu Sony proposer à nouveau, mais cette fois “à la vente”, Xperia Touch (voir photo d’en-tête), un projecteur d’interfaces interactives avec reconnaissance vocale apparemment très fonctionnel si l’on en juge par les premières réactions d’utilisateurs  (on trouvera sur ce site plusieurs photos et vidéos de l’objet en action)
xperia-touch-2
Le prix d’introduction est sans surprise assez élevé (1500$), mais déjà des concurrents, notamment chinois, en annoncent de beaucoup moins chers comme le LazerTouch (475$)  … et ce n’est probablement qu’un début.
LazerTouch
Ces interfaces projetées sont sensitives et dotées de détecteurs de mouvements beaucoup plus subtils que la “déjà ancêtre” Kinect de Microsoft
Kinect
Ce principe nouveau d’interface immatérielle va pouvoir se glisser sans difficulté dans des procédures déjà bien rodées par les écrans interactifs physiques…

 C’est en 1991 que l’écran interactif est né. C’est l’entreprise SMART qui a commercialisé le premier produit mélangeant un tableau blanc doté de capteurs et un vidéo-projecteur.

… qui gagnent du terrain en entreprise et dans la formation (ici le SpeechiTouch-pro)
ecran-interactif-tactile-android
Autour de ces principes vont se trouver unifiées les interfaces des smartphones, des paperboards, des écrans grands formats c’est-à-dire les interfaces personnelles, professionnelles voire même domestiques comme ci-dessous avec le Knocki
knocki-diapo
Les interfaces holographiques pourront s’inscrire finalement assez simplement dans ce processus et paradoxalement sans y apporter de dimensions révolutionnaires. Le terme « d’interfaces immatérielles » permet ainsi de les y inclure.
Hologramme
Car la révolution sera ailleurs, dans le développement de deux principes totalement disjoints pour gérer, d’un côté, la “production d’intelligence-machine” et de l’autre “l’interface utilisateur” , chacun pouvant dès lors avancer vers son propre futur :
  • hyperminiaturisation pour l’un, ce qui signifie “aussi” forte puissance de calcul pour des composants de tailles microscopiques susceptibles d’être implantés n’importe où
  • immatérialité nomade en grand format pour l’autre, avec confort accru de la vision et de la gestuelle, chaque plan de travail, chaque table, chaque mur, pouvant devenir support d’interactions et d’activités, chaque fraction réduite de surface pouvant devenir récepteur de messages simples.

Une informatique qui ne “pèsera” plus rien, qui “matériellement parlant” aura quasiment disparu, évolution finalement logique pour ce qui ne manipule que des données et des algorithmes. On imagine que les smartphones assureront la transition … avant de se muer en projecteurs connectés miniaturisés.

 

 

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