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La controverse sur les exilés fiscaux fait rage, alors que l’on aurait pu imaginer une certaine unanimité chez tous ceux qui aurait eu en commun de payer leurs impôts. Curieusement, l’exil surmédiatisé de Gérard Depardieu a bénéficié de multiples soutiens. Pourtant, sur une thématique voisine, le débat n’existe pas, l’unanimité règne: les joueurs de football professionnels sont trop payés.
L’embauche d’Ibrahimovic au Paris-Saint-Germain pour 9M€ ou 14M€ annuels selon les versions, un niveau de salaire jamais atteint jusque là dans notre pays, a défrayé la chronique il y a quelques mois.
Nous sommes évidemment loin des “21 000 millions“ d’euros qui correspondent à la première fortune française, celle de Bernard Arnaud (source Challenges). Nous sommes loin de la fortune du sportif européen le plus riche: Mickael Schumacher (632 M$) (source Forbes).
Nous sommes également loin du salaire annuel que perçoit la plus payée des top models, Gisèle Bündchen (45M$) (source Forbes).Loin de moi l’idée de contester les immenses mérites de cette charmante personne, mais force est de constater qu’elle fait tout de même des choses moins difficiles qu’Ibrahimovic.
Une star du football ne doit rien à sa naissance, ni à un réseau, ni à la chance. Seuls ses dons et son travail ont fait de lui ce qu’il est. Il devrait représenter l’archétype du self-made-man. Or, même la fortune d’un gagnant du loto apparaît plus légitime que la sienne.
Dans quelle direction faut-il chercher une explication à ce paradoxe ?
Ce pourrait-il, qu’à la différence des stars du showbizz, du golf, des compétitions automobiles, du tennis ou des présentations de mode dont les revenus ne sont contestés par personne, le footballeur même riche ne serait pas considéré comme faisant partie du monde des riches“?
Est-ce dans le fait qu’à la différence du gagnant du loto, cet enfant des banlieues est “ÉVALUÉ“ à ce prix… et par des hommes d’affaires parfois avisés? Ce qui est très perturbant pour la lecture de la hiérarchie sociale.
À moins que la réponse à cette question ne soit connue depuis toujours:
Il ne sied pas à un insensé de vivre dans les délices. Combien moins à un esclave de dominer sur des princes.
C’est tiré de la Bible. (Proverbes 19:10). (Nouvelle Édition de Genève © 1979 – Société Biblique de Genève)
Quel rapport avec la futurologie?
Un phénomène jugé naturel au temps de la Bible et qui est toujours considéré comme tel le sera probablement longtemps encore dans le futur. Or il est très important en futurologie de pouvoir s’appuyer sur ce que l’on sait ne pas devoir changer.
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